Que faut-il pour conduire un engin de manutention ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, une brève définition de ce qu’est la manutention est nécessaire. Cela consiste à déplacer et à manipuler des charges, telles que des colis ou des caisses. Ces charges peuvent être légères ou lourdes. En ce sens, la manutention peut se faire manuellement, avec un ou des opérateurs ; ou bien, grâce à des engins mécaniques. Actuellement, plusieurs types d’appareils et d’accessoires existent pour la facilitation de cette tâche. C’est un métier qui peut représenter de grands risques, pour celui ou celle qui le pratique. Il faut, de ce fait, disposer d’une formation au préalable pour effectuer le travail que ce soit pour les gestes à adopter, ou pour l’utilisation des instruments de manutention.

 

  • Une autorisation de conduite est-elle nécessaire dans ce cas ?

A part le suivi de formation, il est indispensable également qu’il y ait une autorisation de conduite d’équipement de manutention, pour tout conducteur voulant en manœuvrer. La formation se fait soit en interne, donc au sein même de l’entreprise de manutention ; soit en externe, avec laquelle une attestation de formation est donnée une fois celle-ci terminée.

L’indispensabilité de cette autorisation est stipulée dans le code de travail. Ceci dans le but de protéger le manutentionnaire ainsi que ses collègues. Pour le maniement de grands engins de manutention avec de lourdes charges, la capacité est uniquement acquise par ceux qui en ont été formés.

En cas de besoin, elle sera mise à disposition de l’inspection de travail et des agents du service de prévention des organismes de sécurité sociale. Et en cas d’absence d’autorisation ou même de délivrance d’une autorisation, sans formation spécifique se rapportant au respect de la conduite en sécurité, ce sera la personne qui doit la livrer qui endossera les conséquences, même si un accident de travail n’a pas eu lieu.

 

  • Qui délivre l’autorisation de conduite ?

Comme évoqué précédemment, la formation pouvant se faire de deux façons, cette autorisation peut donc aussi s’obtenir de deux manières :

– soit directement par le chef de l’entreprise en question. Le même chef qui a géré la formation de l’opérateur au sujet de l’utilisation de l’équipement de manutention et des risques probables qu’il pourrait entraîner,

– soit à travers des centres de formation spécialisée qui délivrent le CACES (Certificat de l’Aptitude de la Conduite En Sécurité). Ce certificat permettra directement à l’employeur de faire travailler le conducteur selon le type de formation qu’il a suivi, et permettra aussi de lui donner l’autorisation de conduite.

 

  • Quelles sont les critères pour obtenir cette autorisation ?

Il y a trois principaux critères qui permettent au chef d’établissement de la délivrer au futur manutentionnaire. D’abord, il faut qu’il réussisse à l’examen d’aptitude médicale effectué par un médecin de travail. A noter que généralement, la visite médicale est à faire tous les ans. Ensuite, il est aussi nécessaire que le conducteur réussisse au contrôle du savoir-faire au sujet de la conduite en sécurité de l’engin de travail. Et enfin, il lui est indispensable de connaître les lieux ainsi que toutes les instructions à respecter sur les sites d’intervention pour la sécurité. L’employeur, à cette étape-là, se doit de fournir ces instructions par écrit et se doit de demander à son salarié de l’émarger.

 

  • Quid de la validité de l’autorisation ?

Une autorisation de conduite est valable uniquement dans le cadre de la formation suivie à l’issue de laquelle elle a été délivrée. Elle va de paire alors avec le type de matériel de manutention adapté pour le travail, et également avec le ou les sites d’intervention de l’entreprise.